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Comment fait-on du vin rosé?


*Pour mieux saisir la vinification du rosé, je vous invite à lire mon article sur la vinification des vin rouges et blancs disponible ici


L’été est terminé, mais pour Vin & Mokineries, ce n’est pas synonyme de cantonner le rosé sur les tablettes du fond! De plus en plus, ce type de vin prend sa place à table tout au long de l’année. Comme les vins rouges et blancs, il existe des rosés très légers, qui oui sont plus agréables à boire sur une terrasse l’été, mais certains accompagnent aussi bien une côtelette de porc & légumes grillés qu’une guédille au homard. Car le rosé au final, c’est un vin de raisin rouge qu’on boit frais comme un blanc. Et le blanc, on n’hésite pas à le boire à l’année longue!


Pour faire un rosé, ce n’est pas sorcier, c’est même assez simple. Il existe 3 techniques, dont une seulement acceptée en Champagne. Commençons par celle-ci :


1. Mélanger un vin rouge et un vin blanc

En principe, un rosé ne se fait pas en mélangeant du vin blanc avec du vin rouge. Il est fait à partir de raisin noir (dans le jargon, on utilise le terme raisin noir pour parler tout simplement du raisin rouge). Cependant, la Champagne y fait exception. C’est possible, avant l’embouteillage, d’ajouter un trait de vin rouge dans son blanc, afin d’aller chercher une petite couleur. Cela ne veut pas dire que tous les rosés de Champagne sont faits ainsi, mais c’est une technique acceptée.


2. Rosé de presse / vin gris

Cette technique donne habituellement des vins rosés plus pâles, aussi appelés vin gris. On presse très tranquillement son raisin noir, afin de laisser le jus entrer en contact avec la peau et ainsi aller chercher un certain ton rosacé et des tannins subtils. Car la couleur dans les vins, elle est dû au contact avec la peau, tout comme les tannins. On peut avoir de longues presses, jusqu’à 48 heures, pour aller chercher le maximum de couleur, tout en restant en finesse.


3. Rosé de macération / rosée de saignée

Cette dernière technique donne habituellement des vins de couleur plus soutenue. On vinifie notre vin comme si on allait faire un rouge, puis, après une courte macération, on presse pour enlever les peaux. On peut aussi vider une partie de la cuve, toujours après courte macération, pour aller chercher le vin rosé, puis on laisse le reste du liquide avec peaux se vinifier en vin rouge, qui lui sera plus corsé. Plus on laisse macérer longtemps notre jus avec les peaux, plus nous aurons un vin avec des notes tanniques et des arômes typiques du cépage plus prononcés. On peut donc avoir un rosé de macération assez complexe, et un autre plus léger. Si vous voyez la mention rosée de saignée, terme souvent utilisé en Champagne, ça veut dire qu’on a fait un rosé de macération!


Le rosé peut donc être très goûteux et corsé, ou simple et léger, selon les techniques de vinification et/ou le cépage utilisé. Voilà pourquoi il peut bien accompagner nos entrées et nos plats, ou bien être servi à l’apéro!


Et vous, quel est votre rosé préféré?

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